L’indice de la "frontière" flatte le Maroc
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L’Algérie a perdu 5, 5 points tandis que le Maroc en a gagné un peu plus de quatre, dans l’indice de "distance à la frontière" calculé par la Banque mondiale, entre 2010 et maintenant. Cet indice original évalue la distance qui sépare le climat des affaires entre un pays donné et l’indice fictif, "idéal", du meilleur de la classe, lequel serait donc à l’indice 100. Le Maroc est passé de 60,86 à 64,51 tandis qu’Alger est tombé de 50,96 à 45,72. Les chutes sont rares dans ce classement : elles accompagnent des situations de guerre civile et de désordres civiques graves comme en Tunisie (qui reste néanmoins un poil au-dessus du Maroc à 64,88), au Nigéria ou au Yémen.
À noter que l’absence de réforme donne aussi des baisses d’indice, comme au Qatar et en Arabie saoudite, lesquels sont tombés malgré leurs moyens au niveau du Maroc. Le premier prix de la progression revient aux trois grandes villes de Russie, passées de moins de 55 à plus de 70 en quatre ans.
Les pires endroits où travailler sont sans grande surprise, la Libye et le Soudan du Sud, tous deux en guerre civile, juste devant le Venezuela, ravagé par son système politique. Les quatre premiers de la classe sont la ville-Etat de Singapour (87,34), l’ile australe de Nouvelle-Zélande (86,79), le Danemark (84,40) et la Corée du sud (83,88). Le Maroc avait le même PIB/tête que Séoul au début des années 1960…