HRW critique encore le Maroc
Les rapports de Human Rights Watch (HRW) se suivent et se ressemblent pour le Royaume. Dans son nouveau rapport mondial 2018, l’ONG dénonce l’existence de "lignes rouges" en matière de liberté d’expression et de droit de réunion pacifique. L’organisation fait ainsi référence aux événements d’Al Hoceima de 2017 qui ont entrainé l’arrestation de plusieurs militants du mouvement Hirak. Actuellement en prison pour la plupart, ces derniers sont notamment jugés pour "atteinte à la sécurité intérieure de l’État", "tentatives de sabotage, de meurtre et de pillage", "réception de fonds" pour attenter à l’unité et à la souveraineté du pays. Pour HRW, bien qu’il existe des espaces pour "exprimer la dissidence au Maroc", la police et le système judiciaire "ont tendance à mettre fin aux manifestations et à neutraliser les activistes rapidement" lorsqu’il s’agit de manifestations massives et soutenues. L’ONG appelle les autorités à libérer les détenus du Hirak, pour "se démarquer de la tendance régionale à la limitation des droits humains".