France : un 3ème confinement n'est pas exclu
L'instauration d'un troisième confinement n'est pas exclue si la situation épidémique "devait s'aggraver", affirme le ministre de la Santé Olivier Véran.
"Nous n'excluons jamais des mesures qui pourraient être nécessaires pour protéger des populations. Ça ne veut pas dire qu'on a décidé, mais qu'on observe la situation heure par heure", souligne le ministre dans un entretien au "Journal du Dimanche", à l'occasion du lancement de la campagne de vaccination en France. La circulation du virus est encore importante, avec "15.000 contaminations détectées par jour en moyenne, alors qu'on était descendu à 11 000...", avertit Véran, notant que "l'objectif des 5. 000 (cas de contamination par jour) s'éloigne. Et la pression sur le système de santé reste importante, avec 1.500 hospitalisations par jour, une tension qui baisse très peu en réanimation".
La situation est déjà préoccupante dans le "Grand Est, la Bourgogne-Franche-Comté et le département des Alpes-Maritimes, à commencer par Nice", avec "une "augmentation de l'incidence chez les personnes âgées dans certains territoires ruraux", fait-il observer. Plusieurs maires de l'Est de la France, dont Reims, plaident depuis plusieurs jours pour "reconfiner soit de façon territoriale ou au niveau national". "Nous saurons vite si les rassemblements familiaux et festifs auront un impact", affirme M. Véran après une levée exceptionnelle du couvre-feu le 24 au soir pour permettre aux Français de se déplacer.
Pour le Nouvel an, il conseille de ne pas le célébrer. "On ne peut pas, pour une soirée, prendre le risque de bloquer à nouveau le pays pendant des semaines". La vaccination débutera dimanche matin, auprès d'une dizaine de personnes âgées et d'un soignant volontaires à l'unité de soins de longue durée de l'hôpital René-Muret de Sevran (Seine-Saint-Denis). Le centre gériatrique de Champmaillot dépendant du CHU de Dijon sera le deuxième lieu du lancement de cette campagne.
"Ce vaccin protège 95 % des individus contre les cas de forme grave et va sauver beaucoup de vies", se félicite le ministre, rappelant que "pour les personnes âgées, le risque de mourir du Covid-19 est élevé".