État d’urgence : Quand la France donne des idées à la Turquie

La Turquie semble vouloir défier l’Europe. Au lendemain de l’instauration de l’état d’urgence, le vice-premier ministre, Numan Kurtulmus, a annoncé qu’Ankara suspendait provisoirement l’application de la Convention européenne des droits de l’Homme (CEDH). Une décision qui, selon Kurtulmus, "ne contrevient pas à ses obligations internationales". Le pays rappelle même que la France avait récemment pris une décision similaire au lendemain des attentats de novembre 2015. Même si l’article 15 de la CEDH permet de déroger," de manière temporaire, limitée et contrôlée", à certains droits et libertés garantis par la CEDH, cette décision risque encore de multiplier les critiques contre le régime d’Ergodan, déjà auteur de purges incontrôlées qui ont conduit à plus de 55.000 arrestations.