Déficit vu de la BRI
Le déficit budgétaire de l’Etat marocain a progressé ces dernières années d’une vingtaine de points pour arriver aujourd’hui à 82% du PIB. Il serait sans doute un peu supérieur si l’on prenait en compte les critiques de la Cour des comptes concernant les modalités de tenue des comptes publics. Même à 82% ce déficit est à 30% au-dessus de ce que la BRI vient de juger «trop élevé» chez les pays en voie de développement, dont les taux varient entre 50 et 60%. La Banque des règlements internationaux, la «banque centrale des banques centrales» a fait ce constat dan son dernier document d’études. Elle redoute que «l’endettement trop élevé des pays en voie de développement ne barre la route à leur émergence». Si Rabat prend de grandes libertés avec l’endettement public, en revanche, via Bank Al-Maghrib, le Maroc suit assez scrupuleusement les recommandations de la BRI en matière de sécurité bancaire.