
La CDG ne sera donc pas l’angle mort des réformes. Le rapport de la Commission parlementaire consacré à la Caisse et présenté hier témoigne d’une évolution profonde: la convergence vers les meilleures pratiques en matière de gouvernance d’entreprises. Le traitement du dossier est riche d’enseignements aussi.
D’abord sur le plan méthodologique, l’approche retenue tant par l’exécutif que par le législatif devrait faire jurisprudence par la grande maturité du débat. Il faut dire que le fait générateur, la radioscopie de la Cour des comptes, avait balisé le terrain, s’en tenant à des griefs d’ordre conceptuel et technique.
Ce focus a bien été intercepté au Parlement où il n’y a pas eu de polémiques stériles. Par rapport à l’enjeu central, celui de la gouvernance, les députés sont restés attachés à l’esprit d’une nouvelle trame réglementaire. Celle-ci vise à clarifier les champs d’intervention du dépositaire, à lever tout soupçon dans les choix d’investissements et à permettre idéalement à la Caisse de se recentrer sur ses missions premières.
Ensuite, la CDG a été sous le mandat d’Abdellatif Zaghnoun non seulement à l’écoute des demandes de recadrage formulées, mais les avait même souhaitées. En tout état de cause, la Caisse se devait de franchir une ultime étape, à savoir de nouveaux habits juridiques, pour se conformer à sa vocation originelle: l’investissement dans des projets structurants au service du développement.
Pour pouvoir remplir cet objectif, encore faut-il s’assurer que la CDG demeure solide financièrement et puisse continuer de faire fructifier ses fonds en vertu des principes immuables de l’opportunisme économique. Il faut pour ainsi dire éviter toute position dogmatique qui conduirait à l’immobilisme.