
Les partis politiques qui comptent dans l’échiquier sont plongés dans la préparation de leurs programmes électoraux. Déjà, lors des élections précédentes, on avait assisté à l’apparition de programmes chiffrés et conçus par des spécialistes du parti ou des experts mis à contribution. L’Istiqlal, l’USFP, le RNI avaient même présenté leurs copies à l’opinion publique.
Cette évolution avait tranché avec le passé. A cette époque, les programmes importaient peu. Les partis et les candidats aux élections législatives étaient persuadés que les électeurs votaient pour les personnes. Donc, à quoi bon se casser la tête. Cependant, avec le scrutin de liste, mais aussi et surtout avec l’évolution des mentalités et de la société, la nécessité d’élaborer des projets engageant le parti s’est fortement imposée. Des formations politiques se basent de plus en plus sur des études sectorielles, profitant ainsi des ministères qu’elles géraient. Mais attention au copier-coller et donc de se retrouver avec des projets identiques.
A coup sûr, l’approche-programme va se développer au point qu’elle prendra une place importante dans la prochaine campagne électorale. Les observateurs s’attendent à ce que des politiques surfent sur la vague des contestations sociales. Pour montrer qu’ils sont à l’écoute de la société, certains iront jusqu’à donner des réponses aux slogans du mouvement du 20 février: dignité, lutte contre la prévarication,…
Dans tout cela, faire des promesses électorales, c’est bien, encore faut-il aller jusqu’au bout des engagements. Entre le discours et la pratique, le fossé est bien grand. En effet, on a déjà vu des partis présenter des programmes bien ficelés, sans pour autant les réaliser, ni rendre compte de ces manquements. C’est leur crédibilité qui en prend un sacré coup… car personne ne veut plus rester dupe.
Mohamed CHAOUI