Le sort de la deuxième tranche de la cession des terres de Sodea et Sogeta au privé sera scellé demain au cours d’une grande réunion présidée par le Premier ministre. Driss Jettou veut entourer cette opération de plus de transparence et de davantage de professionnalisme que la première. D’ailleurs, une circulaire définissant les modalités de cette cession a été publiée, il y a trois semaines. Elle introduit de la souplesse puisqu’elle prévoit la cession de gré à gré pour des projets dont les montants sont jugés importants. Un an et demi après la première tranche, l’heure est au bilan. Officiellement, il est positif, mais cette autosatisfaction n’est pas bonne conseillère. L’opération exige en effet une véritable évaluation comme dans une entreprise, avec ses pertes et profits. Autrement dit, une bonne dose de lucidité et de bonne gouvernance pour une opération d’une telle envergure; L’objectif étant de relever les points forts mais surtout les faiblesses. Comme celles concernant le peu de cas accordé aux investisseurs étrangers, et cela en dépit des annonces officielles de leur ouvrir le secteur de l’agro-industrie. Ou encore les fermes non affectées pour absence de candidats. A l’origine de cette situation, le déficit de communication mais aussi les conditions d’octroi, puisque deux sociétés cotées en Bourse ont vu leur dossier rejeté pour manque de pièces. Sur la liste également, des erreurs de casting avec des terres cédées à des personnes n’ayant aucun lien avec l’agriculture et ses enjeux. Dans cette opération, on a loué pour devenir propriétaire longue durée. D’ailleurs, la terre a toujours été une fascination pour les Marocains.Aussi, faut-il pour cette deuxième manche mettre en place des paramètres plus sérieux et plus professionnels. Le gouvernement en a conscience. Et le marché intérieur grandement besoin.Mohamed CHAOUI
L'Edito
Casting
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