
«Une génération adepte de nouvelles technologies, peu soucieuse de la hiérarchie, curieuse et anticonformiste...».C’est ainsi qu’est perçue la génération dite «Y», née à partir des années 80 et qui débarque sur le marché de l’emploi. Leur intégration en entreprise est à la fois problématique et obligatoire.
A leur arrivée, l’entreprise doit se barder de psychologie: intégrer, voire suivre l’évolution des mentalités. En effet, «la technique «du breafing» semble correspondre à la mentalité de ces jeunes qui ont besoin d’un «cocooning» inconnu des générations précédentes», souligne une sociologue. Le supérieur hiérarchique se doit alors « de jouer cartes sur table, déposer un projet, le discuter, définir les objectifs, expliquer point par point ce que l’on exige de nous», affirme une jeune recrue.
A partir de ce constat, de nombreuses entreprises ont d’ores et déjà anticipé ce phénomène en installant des «processus d’intégration». «Pendant ce processus, nous faisons en sorte que la recrue assimile la culture et la stratégie de l’entreprise, assiste à des tables rondes et rencontre un maximum de collaborateurs afin de se construire un réseau», soutient Adil Chaouki Laaroussi, responsable recrutement chez L’Oréal.
Dounia Boustani El Aalam, de Total Maroc, renchérit: «chaque nouvelle recrue fait l’objet d’un programme d’intégration spécifique qui consiste à rencontrer différents intervenants de la société afin de prendre connaissance de nos activités, nos process et procédures». D’autres parlent «de plan d’immersion». En effet, Pfizer Maroc «a mis en place ce type de plans où le candidat passe au moins une journée, sinon plus avec les différents dirigeants et collègues de tous les départements», explique Mostapha Benmimoun, Medical Operations Director de Pfizer Maroc.
Dans la même optique «une tournée est organisée dans les différents services pour se familiariser avec les équipes, les métiers, les méthodes de travail et/ou des séances de formation sur les aspects techniques du métier», souligne Ikram Bghiel, directrice des ressources humaines et communication interne d’Atlanta. Total Maroc va même jusqu’à «inviter les nouvelles recrues et la direction des RH à des petits déjeuners afin d’échanger avec eux sur le déroulement de leur période d’intégration et les éventuelles difficultés» affirme Boustani El Aalam. Et poursuit «à l’issue de la première année, les jeunes cadres bénéficient d’une formation en France. Le «Total Inside» et «Découvrir le Raffinage Marketing». Et ce, dans le but de comprendre l’environnement économique dans lequel évolue le groupe, de mieux appréhender la stratégie et partager les valeurs-clés du groupe».
Zineb SATORI
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