Les entreprises du Masi ont généré un bénéfice de plus de 30 milliards de DH l’année dernière en progression de 8,6%. Un niveau qui ressort en dessous du consensus marché. «Nous avons sous estimé l’impact de la crise en 2008 et 2009. Les entreprises n’ont pas toutes eu les rendements attendus», relève un analyste. Les bénéfices de la cote ont évolué au même rythme qu’en 2009, soit 8,5%. Pour autant, les actionnaires ne profiteront pas pleinement de la hausse. Les entreprises reverseront 64% des bénéfices de 2010, soit 19,3 milliards de DH, au titre des dividendes contre un taux de distribution de 71% en 2009 selon la banque d’affaires CFG Group et 67,4% pour CDG Capital. Les analystes semblent toutefois s’accorder sur la tendance baissière de la rémunération des actionnaires les prochaines années.
Pour le compte de 2010, Maroc Telecom devrait distribuer près de la moitié du montant total (9,3 milliards de DH). Vivendi, sa maison mère, récupèrera près de 5 milliards de DH. Lafarge (400 millions de DH à Lafarge France), Holcim (281,2 millions de DH à Holcibel SA), BMCI (221,5 millions de DH à BNP Paribas) ou encore Centrale Laitière (162,3 millions de DH à Gervais-Danone) reverseront également une part importante de leurs dividendes aux actionnaires étrangers. Les montants reversés par les filiales marocaines (y compris les entreprises non cotées) à leur maison mère ou plus globalement aux actionnaires étrangers ont doublé entre 2007 et 2009 pour atteindre 9,1 milliards de DH.
Des niveaux qui ne vont pas manquer d’avoir des incidences sur les liquidités bancaires. En 2010, l’Office des changes évalue les transferts de dividendes vers l’étranger à 8,7 milliards de DH. L’année dernière, certaines entreprises ont allégé leur position dans le tour de table des entreprises de la cote. Dans le même temps, certaines ont renforcé leurs participations dans le capital de sociétés marocaines, notamment le groupe Crédit Mutuel-CIC qui porte sa part de 20 à 25% dans l’actionnariat de BMCE Bank.
F.Fa
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