. 69 milliards de DH de fonds propres en 2009. Activité de marché, bancassurance et internationalisation, les relais de croissance . Le cap des performances maintenu en Bourse Mesurer le degré de résistance du système bancaire face à la crise internationale, sa réelle physionomie et ses relais de croissance au Maroc et à l’étranger. Tels sont les principaux axes de réflexion d’une étude sur les 5 dernières années menée par Attijari Intermédiation, la filiale analyse et recherche d’Attijariwafa bank. C’est un check-up complet de l’évolution du secteur bancaire sur les 5 dernières années qui a été réalisé, dont le constat ne souffre d’aucune contestation. Le secteur, qui connaît depuis quelques années «un fort développement, est capable de résister aux différents chocs exogènes». Deux raisons à cela, pour ATI, la faible exposition à l’international et la réglementation rigoureuse du marché financier. A ce titre, l’étude rappelle le rôle de Bank Al-Maghrib dans la régulation des besoins de liquidités du système pour alléger les tensions sur le marché. Par ailleurs, les banques, en raison du renforcement de la demande intérieure, ont pu se développer. Justement, leurs efforts ont porté notamment sur la généralisation des processus de crédits à la consommation et immobiliers, via le raccourcissement des délais d’octroi, la simplification des procédures et le packaging des produits. Dans une seconde phase, les acteurs du secteur ont augmenté la quotité de financement (jusqu’à 120%) et fait un effort sur les prix, par le biais d’une baisse de la marge et des frais annexes. En parallèle, le réseau d’agences a été élargi, y compris Al-Barid Bank. Il a été porté à plus de 5.200 guichets bancaires à fin 2009.Au volet des fondamentaux, «les banques affichent, globalement, des actifs de qualité et une assise financière solide», précise l’étude. Ces indicateurs sont confortés par notamment le poids des ressources non rémunérées qui culminent à 61,6% des actifs bancaires entre 2006 et 2009. La qualité des fonds propres a également été décisive. D’ailleurs, les banques ont fait un effort pour rehausser leurs niveaux de fonds propres à près de 69 milliards de DH en 2009 via l’émission de dettes subordonnées ou encore d’augmentation de capital. De plus, le marché s’est attelé à maintenir l’amélioration de leurs indicateurs de risque/rendement, malgré la conjoncture peu porteuse.
Au niveau de la Bourse, le secteur bancaire «reste un investissement de choix pour les épargnants», de par son poids dans la capitalisation (29,5%), ses volumes d’échange sur le marché (75,4 milliards de DH) et le profil de risque de ses valeurs. Ainsi, l’indice bancaire a surperformé le marché national (201,8% entre 2005 et 2008) ainsi que l’indice Morgan Stanley pour les marchés émergents pendant les 5 dernières années. Cela justifie la prime par rapport aux marchés étrangers. A noter que le secteur affiche le troisième multiple le plus élevé du marché avec un PER de 26,9 fois. Et pour cause, «sa solidité financière, sa faible exposition à l’international ainsi que ses niveaux de rentabilité élevés par rapport à la région Mena légitiment les niveaux de prix affichés».M. A. B.
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