Le Maroc renforce ses outils en matière de gestion anticipée des risques d’incendie de forêts. C’est ainsi qu’a été inauguré hier le Centre national de gestion des risques climatiques forestiers (CRCF). Un projet qui s’inscrit dans le cadre du programme national de la prévention et de la lutte contre les incendies et le suivi de la santé des forêts, est-il indiqué. La réalisation de ce centre est le fruit d’un travail de coopération avec plusieurs partenaires, rappelle Abdeladim Lhafi, Haut commissaire aux eaux et forêt et à la lutte contre la désertification. La coopération avec les USA a particulièrement concerné le transfert de technologie, de formation et de partage d’expériences. «La réalisation de ce centre confirme l’importance de la coopération entre les deux pays dans le domaine des forêts notamment celui de la gestion des feux», indique pour sa part Dwight Bush, ambassadeur des USA au Maroc. Lhafi a profité de l’occasion pour remercier les autres partenaires qui coopèrent avec son département en l’occurrence la FAO, la France et l’Allemagne.
La désignation du Maroc comme pays hôte pour l’organisation de la COP22 est une reconnaissance internationale du niveau de sa détermination pour sa contribution dans la lutte contre les changements climatiques, estime l’ambassadeur américain. La réalisation de ce centre a nécessité un investissement de 9 millions de DH. D’une superficie de 6.500 m2, il abrite notamment une salle opérationnelle et des bureaux annexes des unités spécialisées pour assurer une meilleure coordination des actions de lutte contre les incendies sur le terrain. Ce centre constitue un élément central de la gestion anticipative et dynamique des risques des feux et de la santé des forêts au niveau du Maroc, explique Mohammed Endichi, directeur au Haut commissariat aux eaux et forêts et la lutte contre la désertification (HCEFLCD). Pour lui, la mise en service de ce centre est un couronnement aux différentes actions menées par le pays en matière de lutte contre les incendies de forêts. Sur ce volet, il rappelle les efforts déployés pour développer les outils scientifiques ainsi que d’autres missions: coordination, mise à jour des données, modernisation… Cette stratégie commence déjà à donner ses fruits. «La moyenne des superficies incendiées durant la dernière décennie a connu une nette diminution, estimée à 67% et la superficie incendiée en 2015 ne dépasse guère 992 ha dont 50% est constitué d’essences secondaires», est-il expliqué. Cela va se traduire par une réduction au niveau de la moyenne de superficie par incendie: 2,3 ha en 2015 contre 16 ha auparavant, selon Endichi.
Supervision, suivi, partage d’informations...
Ce nouveau centre aura deux types de missions. La première porte sur la gestion du risque d’incendies et de santé de forêts. Sur ce volet, il va assurer notamment l’établissement, la supervision et le suivi à l’échelle nationale, des programmes de prévention contre les feux de forêts et les risques phytosanitaires.
Au menu également, le renforcement de la coordination entre les différents acteurs concernés. La deuxième mission concerne le volet intervention. Pour cette partie, le centre va assurer la diffusion et le partage de l’information pour une lutte coordonnée. S’ajoute la prise en charge des questions conjoncturelles de gestion épidémiologiques et de dépérissements forestiers.
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