
La directrice du FMI, Christine Lagarde, estime que tous les acteurs de l’économie mondiale doivent agir rapidement, dans le but de soutenir la croissance économique
La réunion des Etats membres du Fonds monétaire international (FMI), le 24 septembre 2011, avait comme mot d’ordre la reprise de l’activité économique mondiale. Des signes pas très rassurants font en effet craindre la plupart des dirigeants de la planète de l’irruption d’une nouvelle crise internationale (voir aussi p. 25).
Cette 24e réunion des membres du FMI avait donc pour but de faire ressortir une action collective visant à booster la reprise économique. Le problème des dettes publiques n’était pas le seul sujet au goût du jour. Les fragilités des systèmes financiers, l’augmentation du taux de chômage dans la plupart des pays industrialisés, ainsi qu’une baisse conséquente des activités commerciales, sont autant de facteurs qui affaiblissent la croissance économique. En effet, des solutions de relance ont été proposées à tous les pays. Ainsi, pour les pays développés, il est nécessaire d’augmenter la capitalisation et le financement des banques, de soutenir l’activité économique par la politique monétaire et d’améliorer le système de l’emploi. Les pays émergents devront, quant à eux, rééquilibrer le modèle de croissance en faveur de leur demande intérieure.
La directrice générale du Fonds, Christine Lagarde, a toutefois évité de porter la responsabilité entière à l’Europe sur la situation critique de la conjoncture actuelle. Malgré une entente globale sur la résolution des problèmes liés à la reprise économique, la tension était plus ou moins présente dans cette réunion, vu les divergences entre plusieurs pays membres du FMI. Ainsi, la situation de l’endettement de certains pays de la zone euro est la principale source d’inquiétude. Outre le Portugal, l’Espagne, l’Irlande, Chypre et la Grèce (qui va droit vers la banqueroute), c’est la situation de la dette publique en Italie qui fait peur. Un éventuel défaut de paiement italien serait catastrophique pour toute la zone de l’Union européenne, étant donné l’importance des échanges commerciaux entre Rome et la plupart des membres de l’UE. L’économie mondiale en serait donc fortement affectée et le sauvetage de l’Italie demeure une priorité du FMI.
Mais l’Europe n’est pas le seul bouc émissaire en cause dans la situation économique mondiale. Les représentants de la Chine et du Brésil n’ont pas mâché leurs mots quant à la «contribution» des Etats-Unis sur la baisse de la croissance. Avec leur dette faramineuse ayant dépassé le plafond des 14.300 milliards de dollars fixés par le Congrès, les Américains sont accusés de dépenser à tout va avec leur politique de planche à billets, sans pour autant aider à une reprise économique saine.
Amine EL HASSOUNI
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