Climat: Trump ouvre une nouvelle ligne de tensions

L’accord de Paris va perdre un poids lourd mais, son existence n’est pas menacée. Le total des émissions des pays ayant ratifié l’accord est ramené à 79%. Ce qui est encore largement au-dessus du minimum requis de 55%. En cas de victoire à la présidentielle de 2020, les démocrates se sont engagés à revenir dans l’accord (Ph. Privée)
Deux jours après l’officialisation du retrait de Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat, les présidents chinois et français Xi Jinping et Emmanuel Macron eux, ont réaffirmé mercredi à Pékin leur «ferme soutien» à cet accord. «C’est un processus irréversible et une boussole pour une action forte sur le climat» considèrent les deux dirigeants, dans une déclaration commune publiée à l’issue d’un entretien au dernier jour de la visite d’Emmanuel Macron en Chine.
Dans cette déclaration, les deux présidents soulignent également «leur forte détermination à améliorer la coopération internationale sur les changements climatiques pour assurer une mise en œuvre de l’Accord de Paris totale et efficace».
La sortie de l’accord de Paris était l’une des promesses de campagne de Donald Trump. Il a attendu la troisième année après son entrée en vigueur pour notifier son retrait. Le texte signé par son prédécesseur Barack Obama stipulait qu’aucun pays ne pouvait en sortir avant le troisième anniversaire de son entrée en vigueur.
Le processus va durer un an, ce qui repousse la sortie effective à novembre 2020, au lendemain de la présidentielle américaine. Tout espoir pour que les Etats-Unis réintègrent l’accord à court terme n’est pas perdu. Ceci est notamment conditionné à un revers de Donald Trump aux élections. En cas de victoire, les démocrates se sont engagés à revenir dans l’accord.
Sans nommer les Etats-Unis, Emmanuel Macron a déploré le choix de certains pays de se retirer de l’accord. «Mais, je veux les voir comme des choix marginaux», a-t-il indiqué lors d’une déclaration devant la presse. «Quand la Chine, l’Union européenne, la Russie -qui a ratifié il y a quelques semaines les accords de Paris-, s’engagent avec fermeté, le choix isolé de tel ou tel autre ne suffit pas à changer le cours du monde. Il ne conduit qu’à le marginaliser», a estimé le président français.
L’accord de Paris va perdre un poids lourd mais, son existence n’est pas menacée. Avec le départ des Etats-Unis, le total des émissions des pays ayant ratifié l’accord est ramené à 79% mais, reste largement au-dessus du minimum requis de 55%.
F.Fa