
Des milliers de personnes ont manifesté contre les aéroports américains en raison de la répression de Trump sur l’immigration (Ph. AFP)
Victoire pour les associations de défense de droits civiques aux Etats-Unis. Le décret sur l’immigration du président Donald Trump a été suspendu par un juge fédéral de Brooklyn le lendemain de son entrée en vigueur. Il a interdit aux autorités d’expulser les ressortissants des sept pays concernés par le décret, qui avaient été bloqués dans les aéroports américains. D’autres magistrats se sont joints à cette cause. Ce qui n’avait commencé par être, en début de journée de samedi, qu’un micromouvement de quelques dizaines de personnes, s’est transformé en une foule de plus de 3.000 manifestants devant des aéroports du pays. Quelques heures après, plusieurs associations non gouvernementales, dont notamment, l’American Civil Liberties Union (ACLU), ont saisi des magistrats pour mettre fin au décret anti-immigration signé le vendredi par le président américain.
L’Iran a été le pays a réagir le plus vivement à ce décret jugé «insultant». Le pays annonce le principe de réciprocité aux voyageurs américains. Aucun des six autres pays concernés, à savoir l’Irak, la Libye, la Somalie, le Soudan, la Syrie et le Yémen, n’a pris une telle position. Certains ne se sont toujours pas prononcé officiellement, comme l’Irak, qui est fortement soutenu par les Etats-Unis dans sa lutte pour expulser les terroristes du groupe Etat islamique de son pays. La chancelière allemande, Angela Merkel, a, de son côté, jugé «non justifiées» les restrictions de Trump. «Elle est convaincue que même dans le cadre de la lutte indispensable contre le terrorisme, il n’est pas justifié de placer sous une suspicion généralisée des gens en fonction de leur origine ou croyance», a déclaré son porte-parole Steffen Seibert.
D’autre part, les patrons des mastodontes installés à la Silicon Valley sortent de leur mutisme. Ils dénoncent à l’unisson le décret limitant l’immigration aux Etats-Unis car leurs entreprises emploient des milliers d’immigrés. «Apple n’existerait pas sans l’immigration», s’indigne Tim Cook, le PDG de l’entreprise. Depuis la signature du texte par le président Donal Trump, vendredi dernier, plusieurs personnes originaires d’Iran, d’Irak, du Yémen, de Somalie, de Libye, de Syrie ou encore du Soudan, avaient été interpellées à leur arrivée dans les aéroports du pays. D’autres avaient été empêchées d’embarquer dans des avions à destination des Etats-Unis, alors qu’elles étaient détentrices de visas leur permettant de circuler légalement dans le pays.
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