A l'instar des autres villes du pays, l’opération zéro mika se poursuit au niveau de Rabat. Une opération marquée par une grande fermeté de la part des services de contrôle de la wilaya. Ce qui a permis d’atteindre un objectif d’éradication de commercialisation et d’utilisation des sacs en plastique dépassant les 90%, estime un responsable de la Wilaya. Il y a des zones où on enregistre même une disparition totale de l’utilisation des sacs en plastique comme cela est le cas notamment du marché central de la ville à Bab Al Had et les espaces de la grande distribution de la capitale. Pour réussir cette opération, il fallait tout d’abord commencer par une large campagne de sensibilisation ciblant les commerçants et leurs associations, rappelle le responsable de la Wilaya. Selon ce dernier, cette campagne a été lancée plus de deux semaines avant le premier juillet 2016, date d’entrée en vigueur de la loi numéro 77-15 portant sur l’interdiction des sacs en plastique. Après la sensibilisation, on passe aux visites de contrôle sur le terrain à commencer par les unités de production et les vendeurs grossistes de ces plastiques. Sur ce volet, il faut noter qu’au niveau de Rabat, il y a une seule unité de production située dans la zone industrielle de Youssoufia avec une capacité de production de près de 50 tonnes par mois. Alors que la distribution est assurée par 46 vendeurs dont 14 grossistes. Au total, plus de 3.000 locaux et commerçants ont été visités lors des opérations de contrôle durant le mois de juillet et les deux premières semaines du mois d’août 2016. Une opération qui a permis la saisie d’importantes quantités de stocks en plastiques et l’établissement de plus de 200 procès verbaux d’infractions avec des avertissements aux contrevenants qui vont faire l’objet, après deux semaines, d’un deuxième contrôle. En cas de récidive, on passe à la justice, rappelle le responsable de la wilaya. Selon ce dernier, près d’une dizaine de dossiers sont en cours d’instruction pour qu’ils soient présentés à la justice. En dépit de cette forte mobilisation de contrôle, on enregistre encore l’utilisation des sacs en plastique dans certaines zones de la capitale notamment chez les commerçants informels (vendeurs ambulants) et également au niveau des marchés de quartiers. Certains grossistes sont en train de liquider, d’une manière informelle, leur stock en sacs en plastique avec un prix qui dépasse 40 DH le kg contre 24 DH auparavant, est-il expliqué. Le recours encore à ces sacs se justifie également par l’absence de produits alternatifs diversifiés avec un prix abordable pour les consommateurs qui va, en fin de compte encaisser le coût de cette transition. «Pour certains commerces comme ceux de la vente du poisson, du poulet et des olives en grains, les sachets en plastiques restent très pratiques», indique un commerçant du marché central de Rabat. Sans oublier la question de la reconversion des opérateurs spécialisés auparavant dans la fabrication de ces sacs, actuellement prohibés!
5.000 tonnes
Toujours dans le cadre de l’opération zéro mika, il faut noter également le lancement de la campagne nationale de collecte des sacs en plastique dans la nature, hors les zones urbaines, avec un objectif estimé à 5.000 tonnes à fin octobre prochain.
Les quantités collectées devraient être brûlées au niveau de 12 usines de cimenterie à travers le pays. Jusqu’au 13 du mois d’août, le total des quantités réceptionnées par ces usines avoisine 1.460 tonnes, indique une source proche de cette opération. Pour la ville de Rabat, on avance 27 tonnes réceptionnées par l’usine d’Asment Témara.
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