Dans la plupart des grands chantiers du pays, les bennes se sont tues hier. Les ouvriers sont restés chez eux. Cet arrêt n'est pas l'oeuvre de syndicats ouvriers du bâtiment. Ce sont les patrons qui sont en colère. Ils ont décidé de lever le pied. C'est une première. Par ce geste, la Fédération des Promoteurs Immobiliers proteste contre la décision de l'Ordre des architectes d'introduire un “contrat type”, qui prévoit leur rémunération à hauteur de 5% du montant du chantier. C'est ce qui a mis le feu aux poudres. Rien ne va plus entre les partenaires. Depuis plusieurs mois, le torchon brûle. Des réunions pour désamorcer la bombe n'ont pas abouti. Le dialogue de sourds est bien installé et le dossier est dans l'impasse.Ce secteur n'avait pas besoin de ça. C'est la période de croissance dans le bâtiment. Les arrêts de chantier sont synonymes de pertes pour le promoteur, la sous-traitance qui gravite autour et les clients. Ces entreprises qui ont décidé d'immobiliser leurs chantiers courent de nombreux risques. Elles perdent de l'argent. C'est aussi de l'argent perdu pour l'économie. Mais, elles courent également le risque d'introduire la notion de grève dans un secteur qui a toujours fait barrage à ce type de mouvement. Visiblement, elles ne le font pas de gaieté de coeur. Ont-elles le choix? Dans ce dossier, tout le monde a raison. Que fait le gouvernement? Il semble regarder ailleurs. Il est insensible aux différents SOS. En principe, la puissance publique doit jouer son rôle politique. Et trancher. Mais rien ne s'est produit et aucune solution n'a été trouvée. Faut-il là aussi créer une commission spéciale, comme pour d'autres dossiers chauds, pour mieux noyer le poisson? Mohamed CHAOUI
L'Edito
SOS
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