Page 6 - Master Les nouvelles tendances
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EnsEignEmEnt supériEur
Formation en master
Ce qui a changé sur les 15 dernières années
obligatoire en bachelor) une mobi- étudiants puissent se les approprier.
Forme-t-on en master comme on le faisait il y a une quinzaine lité à l’étranger pour développer Evidemment, tout cela n’exclut
d’années? Certainement pas. Les thématiques abordées ont, na- des compétences interculturelles. pas l’apprentissage théorique. Le
turellement, évolué mais pas seulement. La conception des pro- Il y a également plus de learning management s’apprend à la fois
grammes obéit à de nouveaux standards, les contenus et les ap- by doing et de simulation, avec des avec des concepts et des approches
proches aussi, pour mieux répondre aux exigences du marché. Car méthodes permettant à l’étudiant pragmatiques, pour acquérir en
c’est là tout l’enjeu: fournir des profils correspondant aux attentes d’apprendre comme s’il était sur le même temps des connaissances et
des employeurs, et surtout, rapidement opérationnels terrain, mais en milieu protégé. Il des compétences. Les entreprises
peut, par exemple, faire des simu- sont contentes quand elles ont à
n Encore plus de concertation avec les entreprises lations de portefeuilles de valeurs faire à des jeunes diplômés connais-
en salle des marchés, sans prendre sant tous les concepts en marketing,
«LES choses ont changé, tant réellement de risque. Nous recou- finance… Cependant, elles veulent
au niveau de la méthode de créa- rons à plusieurs logiciels utilisés aussi des candidats opérationnels le
tion des contenus qu’en matière de par les entreprises, pour que les plus rapidement possible». o
délivrance des programmes. Actuel-
lement, pour créer un cursus, nous Les filières stars des écoles
le faisons avec des entreprises, car
notre objectif est que l’étudiant ac-
quiert des compétences utiles pour
faciliter son employabilité. Il n’est
plus possible de procéder en cir-
cuit académique fermé, mais avec
le concourt des recruteurs. Le der-
nier exemple en date chez RBS est
le master en business analytics, que Olivier Aptel, DG de Rabat Business
nous avons lancé cette année, et qui School (Ph. RBS)
est le fruit d’une concertation entre
notre corporate advisory board et de formations par rapport à leurs
nos professeurs. Ce board est formé besoins. Cela n’existait pas aupara-
d’une trentaine d’entreprises qui vant. C’est aussi le cas de la mobi-
viennent tous les ans pour évaluer lité internationale. Nous offrons aux
la pertinence de notre portefeuille étudiants qui le souhaitent (c’est
CERTAINS masters, relevant des
spécialités «régaliennes» des business
schools continuent d’être les filières
stars du marché. Management, finance,
comptabilité-contrôle-audit, logistique,
marketing, supply chain manage-
ment…, sont toujours aussi demandés,
en raison des opportunités d’emploi
qu’elles ouvrent. S’y rajoutent de nou-
velles disciplines de plus en plus pri-
sées, comme les data sciences, le mar-
keting digital ou les business analytics
(très rares experts sur le marché).
Les RH aussi semblent gagner du
terrain, selon certains témoignages.
Du côté des écoles d’ingénieurs, les
métiers du digital s’imposent: intel-
ligence artificielle, big data, sécurité
numérique… Ceux liés au dévelop-
At pement durable et aux énergies renou-
velables aussi montent en puissance.
Les ingénieurs sont également plus
demandeurs de formations en mana-
gement des organisations, entrepreneu-
riat, stratégie… pour compléter leur
expertise.o
(Suite en page VIII)
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Vendredi 14 Octobre 2022