Au Sahel, un vieil homme qui s’occupait d’éducation, a été exécuté par une faction du réseau Al Qaïda. Cet événement confirme, malheureusement, toutes nos craintes: le Sahel est une zone désertique très vaste que nul ne contrôle totalement. Le seul moyen de tenir cet espace, c’est de maîtriser les points d’eau, les marchés et les pistes, ou bien les différentes tribus.Le conflit du Sahara et l’existence du Polisario ont compliqué les choses. Le soutien algérien au Polisario et à ses affidés a introduit des armes, en abondance, dans la région.De là à ce que des groupes armés s’organisent et essaiment, ce n’était qu’une question de temps. Et ce, d’autant plus que l’habillage idéologique est disponible librement, sous le label Al Qaïda. La responsabilité des Etats de la région est engagée. Evidemment, elle ne peut l’être que selon les possibilités et les moyens de chacun.Le plus important des Etats de la région est l’Algérie, qui a une double responsabilité: elle a créé ou favorisé le problème en diffusant des armes, et ensuite, en s’abstenant d’intervenir. Elle n’accorde même pas le droit de poursuite à ses voisins, quand ceux-ci sont agressés par une bande armée.Dans cette affaire d’Al Qaïda au Maghreb islamique, toutes les analyses convergent: il ne s’agit pas seulement d’une bande d’illuminés. Ces «illuminés» ne peuvent exister qu’avec la manipulation des services de la région. Celui qui tient les réseaux du Sahel tiendra aussi des pays comme le Niger, la Mauritanie ou le Mali. Kadhafi s’y était essayé maladroitement. Il a essuyé un revers militaire au Tchad. Ce qui a mis un terme aux stratégies directes.Il semble qu’actuellement, dans la région du Sahel, se déploie une stratégie indirecte de contrôle. Le terrorisme et Al Qaïda au Maghreb islamique sont une tactique de troubles permanents et d’insécurité pour chasser de la zone toute forme d’organisation et de mise en valeur normales.Abdelmounaïm DILAMI
L'Edito
Sahel
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