
Grève des commerçants, provocations de Benkirane… les sujets sur le ring entre le PJD et le RNI se multiplient. La température risque d’augmenter encore à l’approche du rendez-vous législatif de 2021.
Les deux partis le savent et s’y préparent en conséquence. Quoique dans ce genre d’exercice, le PJD semble plus aguerri que le RNI.
Cette rivalité a complètement occulté le PAM, empêtré dans une crise sans précédent. Devenu inaudible et manquant de vigueur, il n’est plus diabolisé par le PJD qui s’est trouvé un nouveau punching-ball: le président du RNI.
Du coup, la consigne est donnée et les dirigeants des deux formations s’étripent par médias et réseaux sociaux interposés.
Entre-temps, on attend toujours le fameux réveil de l’Istiqlal.
Cette situation aussi navrante donne à réfléchir sur l’évolution de nos formations politiques. La notion de parti, telle qu’elle est pratiquée chez nous, est étrangère au concept défini par la science politique moderne.
A y voir de plus près, le parti politique au Maroc est en fait un fief féodal. Plus le pays se libéralise et plus cette conception devient anachronique.
Pour le citoyen, une politique se juge en fin de parcours sur sa capacité à faire croître les richesses. Tout le reste n’est que fade verbiage. L’échéance électorale n’est pas si lointaine et les électeurs, quoi qu’on en dise, sauront trancher.
Il est plus que temps de rentrer dans les rangs et d’éviter de raisonner uniquement en termes de partage du gâteau mais de production, d’efficacité et d’augmentation de la richesse... pour une répartition plus équitable entre les citoyens.
C’est une donnée majeure et décisive pour le nouveau modèle de développement qui appelle à réinventer notre système de gouvernance.