
Le ministre de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’administration a indiqué que trois objectifs étaient visés par le projet de loi de finances. Soit dans l’ordre croissant d’urgence: la réforme du secteur public, l’accélération de la relance et le rétablissement de la confiance.
Sur ce dernier point, il n’est pas le premier, ce ne sera pas le dernier des ministres à le souhaiter. C’est une donnée mondialisée. C’est aussi un vieux malaise marocain, lequel ne s’efface que lorsque le Souverain mène les opérations en personne. C’est l’avantage et le défaut des vieux royaumes.
Le reste du temps, la zone de basculement entre confiance et méfiance est très mince.
Ceci dit, il reste deux objectifs, seulement deux.
On se félicitera d’avoir un ministre qui choisit quand nombre de ses collègues d’hier ou d’aujourd’hui collaient des étiquettes de priorités sur tout et n’importe quoi.
Ce travail décisionnel est essentiel. En effet, la gouvernance publique souffre énormément de l’absence de décision. Souvent les observateurs, les partis ou les médias poussent à la faute de gouvernance qu’est la multiplication des «priorités». Chacun se veut et se croit servi pour ce qui l’intéresse.
Dans la réalité, d’autres logiques de décisions prennent le dessus.
Un cas public est la négligence, par deux ministres PJDistes successifs, des besoins en eau. Pour des questions internes à leur parti, le chef de gouvernement les a tous les deux maintenus en poste. Il y a de moins en moins d’eau.
Malheureusement, ce n’est pas une spécialité de ce parti. D’autres ont fait pire en confondant, par exemple, l’intérêt public et les intérêts de toute nature au sein de leur formation politique ou de leur système de clientèle.