
La rédaction de e-leconomiste a collectivement fourni un gros travail pour rendre claire la nouvelle situation. Le communiqué du chef de gouvernement, en arabe comme en français, est embrouillé.
Il a fallu aussi déranger beaucoup de monde au gouvernement et dans les administrations centrales et locales, pour obtenir des confirmations… lesquelles sont, comme d’habitude, rares et vaseuses.
Peu de fonctionnaires, peu de ministres et pas beaucoup de cabinards assument ce qu’ils font. Cette fuite devant ses propres responsabilités est peut-être la pire de toutes les épidémies du Maroc.
En un mot comme en cent, le gouvernement, qui semble très divisé, n’a pas rendu la liberté aux habitants des grandes villes. Qui voient les Français, les Algériens, les Espagnols, les Grecs, les Tunisiens et tant d’autres reprendre une vie normale. Alors que leurs résultats médicaux ne valent pas ceux du Maroc.
Deux choses doivent retenir l’attention. D’abord quand on dit confinement à Casablanca, Marrakech, Fès… de quoi parle-t-on? Des embouteillages? De longues queues pour un McDo?
Pourquoi «oui, passez» pour les uns et «non» pour les autres? On touche le second problème.
D’abord profitons de l’occasion pour dire tout le bien que l’on pense du ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, et de son ministre délégué, Noureddine Boutayeb. Ils sont soucieux du droit des gens et ont rendu les flics serviables et souriants. Oui, mais que se passe-t-il quand il faut départager les «oui» et les «non», tous les jours et des centaines de fois par jour?
L’erreur ou la tentation sont au coin de la rue. Surtout que le Parlement n’est pas regardant et que la Cour constitutionnelle est trop confiante.