LE dialogue social est une formule civile de gestion des rapports sociaux. Cependant, la Commission nationale tripartite du dialogue social au Maroc est actuel- lement boiteuse. Deux centrales syndicales majeures, L'UMT et l'UGTM, pour des raisons différentes, y ont suspendu leur participation. Cette suspension ne bloque pas le dialogue entre les autres partenaires, mais elle porte atteinte à son efficacité et surtout, elle crée un malaise certain. Les centrales syndicales marocaines sont excessivement politisées. Les considérations de politique-politicienne priment manifestement sur la représentation des travailleurs qui devrait être l'unique préoccupation des syndicats. Une telle démarche de la part des centrales syndicales est inquiétante, parce qu'elle est contraire à la culture du dialogue, lequel est la seule manière civilisée de gérer les conflits en démocratie.
Dès lors, une interrogation s'impose: si les syndicats sont politisés à ce point, à quoi bon maintenir une formule dont le contenu dépend en réalité des considérations externes? Tôt ou tard le patronat va finir par s'interroger sur ce qu'il vient faire dans cette galère.
On y parle d'une chose en pensant à une autre. Les règlements de compte politiques sont considérés comme plus importants que la gestion sociale.
Et puis à la fin, tout le monde commence à en avoir par dessus la tête de cette approche de la politique elle-même. Une approche qui ne conçoit la politique que comme un labyrinthe plein de chausse-trappes.
Abdelmounaïm DILAMI
L'Edito
L'éditorial
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