Rabat est déçu, très déçu du processus de Barcelone, cette idée qui doit donner corps aux futurs partenariats entre le Nord et le Sud de la Méditerranée. Le Maroc attendait des aides financières et techniques qui ne viennent pas ou qui viennent mal. Le Maroc espère toujours l'ouverture du marché agricole européen pour les produits qui l'intéressent... La liste est longue. Chaque élément en est exact.
Cette semaine à Stuttgart, les autres pays méditerranéens font le maximum pour se montrer et se donner de l'importance: la petite Tunisie a fait le voyage avec l'un de ses ministres les plus connus, Ghannouchi, qui est son Monsieur Investissements; l'Algérie, qui pourtant a bien d'autres soucis en ce moment, a envoyé une grosse délégation d'hommes d'affaires. Même la Libye, pas encore complètement réintégrée, n'a pourtant pas manqué d'être présente. Et le Maroc? Il n'est presque pas là.
Y a-t-il une guerre civile au Maroc qui empêcherait hommes d'affaires et fonctionnaires de voyager? Y a-t-il si peu de libertés au Maroc que personne ne devrait s'exprimer en public, surtout pas à l'étranger? Y a-t-il si peu d'affaires à faire au Maroc que cela ne vaudrait même pas l'investissement d'un post-embargo?
En fait, le grand loupé de la présence marocaine à Stuttgart, c'est que le Maroc occupe tout son temps à s'admirer ou se critiquer le nombril, au point d'oublier qu'il n'est pas seul sur terre.
Nadia SALAH
L'Edito
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