
Nos amis Danois et Hollandais, qui ont la langue alerte et la dent dure pour critiquer les systèmes politiques comme celui du Maroc, ont, par voie électorale, accru les pressions racistes, dans leur propre régime politique.
La Hongrie, dont l’UE avait chanté la transition, investit aujourd’hui dans un mur sur sa frontière avec la Serbie. La Grèce, qui n’a pas trois sous vaillants, s’est offert un mur face à la Turquie. Et ne parlons pas des hautes lignes triples barbelés à Sebta et Melilla, des barbelés que la police marocaine est, elle aussi, tenue de protéger et ce, sur les propres deniers du Maroc.
Eux qui voyaient dans l’Union européenne une forteresse en construction ont eu raison avant la lettre. Pourtant deux observations de bon sens devraient amener nos voisins et alliés à un peu plus de raison.
D’abord, ce sont eux, embrigadés derrière l’inconséquence de la politique étrangère américaine qui ont créé tant de désordres et de misère autour de l’Europe. Quelles habiletés n’a-t-il pas fallu déployer en Turquie et de l’autre côté en Algérie et au Maroc, pour échapper à cette entreprise de destruction systématique des sociétés sud-méditerranéennes?! La responsabilité de la nouvelle pression migratoire est clairement dans la politique des Européens, qui devraient avoir la décence d’offrir quelques compensations.
Deuxièmement, on sait parfaitement que le développement libéral est le seul bon frein à l’émigration. La Turquie et le Maroc en sont la preuve socio-économique: ils accueillent maintenant plus de migrants chez eux qu’ils n’en envoient en Europe. A remarquer de plus que dans le cas du Royaume, ce sont aussi des jeunes qui restent après leurs études, parce qu’ils trouvent à s’engager dans la croissance du pays.C’est dans ce modèle, pas dans les murs, qu’est la stabilité de la région.
Nadia SALAH
Nadia SALAH