
Une ville, ce n’est certainement pas qu’un rassemblement d’immeubles. C’est d’abord des gens et des familles qui ont besoin d’un abri certes, mais aussi et surtout de travailler, d’étudier, de s’approvisionner, de se rendre visite… donc d’être transportés.
Pour tout cela, il ne faut pas que des rues propres et bien dimensionnées. Il faut des services publics de transport qui fonctionnent vite, pas chers et peu polluants. La plupart des villes marocaines s’en tirent très bien et ce, quel que soit le modèle d’exploitation qu’elles ont choisi.
Rabat traîne la patte, prisonnière de son statut de capitale politique, où les fonctionnaires ont les moyens de pression pour se faire transporter aux frais de l’Etat. Ce qui ruine les tentatives d’organisation pour les autres habitants.
Rien de tel à Casablanca, qui dispose du plus grand rassemblement de clients à transporter.
Et pourtant, la capitale économique ne sait toujours pas si elle doit faire la guerre aux voitures particulières ou bien si elle les accepte. Elle ne sait pas s’il faut continuer à chouchouter le tramway ou bien s’occuper enfin sérieusement de ses plus grands transporteurs que sont les bus. Et ainsi de suite.
Pour l’instant, le changement de maire et de conseil n’y fait pas grand-chose. L’usage qui veut que l’on bloque tout et n’importe quoi s’est réinstallé, rendant toute gouvernance impossible.