Universités: Vacataires ? Fuyez !
Alors que l'université marocaine continue de tourner en vase clos, peu d'efforts sont déployés pour attirer ou conserver des cadres du privé, souvent à haut potentiel et expérience, qui s'impliquent dans des activités pédagogiques en tant qu'enseignants vacataires. Recrutés souvent dans une quasi-clandestinité, c'est à dire sans contrats, sans bulletins de paie pour pallier le manque de postes, et souvent en permettant aux titulaires de contourner leurs volumes horaires normaux, beaucoup quittent l'aventure dégoûtés par la précarité des conditions alors même que le statut des vacations est clairement défini dans la loi (Décret n° 2-08-11 9 juillet 2008).
Dans plusieurs universités, les enseignants ne sont pas payés plus d'une année après avoir assuré les cours. A Casablanca, les conséquences de l'inertie administrative sont éloquentes à cet égard, rajoutant une touche kafkaïenne aux procédures de comptabilité publique: les dossiers d'impayés se sont empilés sur le bureau de la nouvelle présidente de l'Université Hassan II, Aawatif Hayar mais n'ont pas pu être débloqués, n'ayant pas été documentés, voire traités lors des mandats précédents, ceux de l'ancien Président, Idriss Mansouri ou de l'ex-doyen par intérim Abderrahim Khalidi.