×
Echec
Echec Par Ahlam NAZIH
Le 19/04/2024

Devenir médecin, c’est d’abord se vouer à l’humain, se dédier à une cause noble. Devenir médecin, c’est avant tout un don de soi, et c’est aussi rendre service à son pays.

+ Lire la suite...
Recevoir notre newsletter

Les médicaments génériques en échec

Par L'Economiste| Le 26/06/2020 - 13:54 | Partager
Pourquoi la santé consomme la moitié du budget familial!

.  Les princeps dominent le marché à hauteur de 60%

. Une législation «inappropriée et dépassée» et un marché «étroit»

. Ministère de la Santé: Une régulation inefficace

Le Conseil de la concurrence se prononce sur le secteur des médicaments "Lire Les boulets anticoncurrentiels du marché des médicaments". Il a adopté à l’unanimité, le 25 juin 2020 à Rabat, le projet d’avis relatif à la situation du marché du médicament. Il est question «d’un diagnostic sans équivoque» qui a conclu à «l’existence de dysfonctionnements» d’un marché «très administré et très réglementé». La législation qui régie ce secteur est qualifiée «d’inappropriée et dépassée».

La concurrence est «fortement impactée par une politique pharmaceutique fragmentée et incohérente», selon le régulateur. La gouvernance du secteur passe ainsi au crible: «Elle est inefficace largement dominée par une tutelle administrative, réglementaire, technique et médicale». Cet état des lieux «laisse peu de place au développement des mécanismes de marché et d’une concurrence saine et loyale». Le secteur reste «dominé par les médicaments princeps». Ces derniers sont produits et commercialisés par les firmes pharmaceutiques. C’est eux les détenteurs des brevets d’invention et accordent des licences éventuellement.

Quant aux médicaments génériques, ils pénètrent «faiblement le marché» avec un taux de 40%. Il est inférieur à la moyenne mondiale qui se situe aux alentours de 60%. La consommation des médicaments a été également soulevée. Elle est jugée «faible» par rapport à celle de l’Europe: 450 dirhams par hab/an au Maroc contre 3000 dans le Vieux continent. Cette disparité traduit une grande disparité du «déficit d’accès» aux soins. Il est permis d’adopter une autre interprétation de cette statistique: «les Marocains sont en meilleurs santé!» Ne nous voilons pas la face. La qualité des soins, la disponibilité de l’infrastructure médicale notamment territoriale, la couverture sociale, l’espérance de vie et le pouvoir d’achat sont supérieurs en Europe.

A cela s’ajoute la participation «élevée» des ménages aux dépenses de santé. Elle est aux alentours de 48% comparativement à la moyenne mondiale qui est de 25%.

Faiçal FAQUIHI