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Note d’orientation du PLF 2023: Les premières indiscrétions

Par L'Economiste| Le 05/08/2022 - 17:48 | Partager
Note d’orientation du PLF 2023: Les premières indiscrétions

Le chef du gouvernement vient de signer la note d’orientation pour la préparation du projet de loi de finances pour 2023 (PLF 2023). Le document de 14 pages a été diffusé auprès des ministres et des hauts commissaires. Sur la base du cadre de référence, composé d’orientations royales, le Nouveau modèle de développement et le programme gouvernemental, la note a fixé 4 priorités au PLF 2023. Il s’agit notamment du renforcement des fondements de l’Etat social, la relance de l’économie à travers l’appui de l’investissement et la consécration de l’équité spatiale. La dernière priorité porte sur le rétablissement des marges financières pour assurer la soutenabilité des réformes.

La nécessité d’assurer la pleine participation de la femme marocaine dans tous les domaines, conformément au dernier discours du Trône, notamment à travers la promotion de la condition de la femme en lui offrant toutes les possibilités d’épanouissement et en lui accordant la place qui lui revient. Idem pour l’opérationnalisation des institutions constitutionnelles concernées par les droits de la famille et de la femme, la mise à jour des dispositifs et des législations nationales dédiés à la promotion de ses droits. Parallèlement, le gouvernement est appelé à remédier aux défaillances et aux aspects négatifs qui entravent l’application du Code de la Famille, via une refonte et une révision de certaines de ses dispositions.

Au menu également, la poursuite de la mise en œuvre du programme « Awrach », qui vise à créer 250.000 emplois au cours des années 2022 et 2023. A cela s’ajoute la redynamisation des programmes Intelaka et Forsa, pour soutenir l’initiative entrepreneuriale, notamment dans le domaine agricole. Il s’agit surtout de permettre au plus grand nombre de jeunes diplômés et de porteurs de projets d’obtenir des prêts bancaires. Il est également question d’un véritable accompagnement tout au long des phases du projet jusqu'à sa réalisation. Au menu, l’octroi de prêts d'honneur sans conditions préalables.

Par ailleurs, grâce aux efforts déployés, le Maroc a pu rétablir les équilibres financiers, à travers la réduction du défit budgétaire de 1,6 point entre 2020 et 2021, pour atteindre 5,5% en 2021. Cette tendance se poursuivra en 2022, avec le maintien de l’effort de l’investissement public, dont le taux d’exécution prévu est de 80%. De même, la dette du Trésor a connu une baisse de 3,3 point, se limitant ainsi à 68,9% du PIB en 2021. Ce qui confirme que la situation de la dette publique reste également maîtrisée, malgré les dépenses supplémentaires du budget de l’Etat. En effet, le gouvernement a décidé d’injecter 30 milliards de DH au cours de cette année dont 16 milliards pour la compensation du sucre, gaz et butane.

Dans le même sillage, l’administration sera au régime. Pour les dépenses du personnel, il faudra se limiter aux besoins nécessaires en matière de nouvelles créations de postes budgétaires, tout en exploitant le potentiel lié au redéploiement pour couvrir le déficit enregistré au niveau territorial et sectoriel. Les dépenses de fonctionnement ne sont pas en reste. Il faudra réduire les factures de consommation de l’électricité tout en encouragent le recours aux énergies renouvelables, rationaliser l’utilisation de l’eau. Des économies doivent être faites dans les frais des télécoms et les études. Il faudra réduire au maximum les indemnités de déplacement, l'organisation de cérémonies, des conférences et des séminaires.

Au niveau des investissements, l’idée est d’accorder la priorité aux projets qui sont en cours de réalisation, particulièrement ceux ayant fait l’objet d'accords nationaux et internationaux signés devant le Roi. Idem pour ceux qui sont conclus avec des institutions internationales ou des pays donateurs. Aussi, il est à noter que l’acquisition des véhicules ainsi que la construction et l’équipement des bâtiments administratifs sont à réduire au maximum. Dans le cadre du respect des dispositions relatives à l’expropriation pour cause d’utilité publique, aucun investissement ne doit être programmé au cours de 2023 sans avoir réglé précédemment la situation légale du foncier qui le concerne.

Les détails seront publiés dans notre édition papier du lundi 8 août.

Mohamed Chaoui