Mission française : Un rapport pointe les failles de l'AEFE

La gestion de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) connaît de nombreuses failles. Dans un rapport de la commission des Finances du Sénat français, relayé par LesEchos, l’AEFE est mise en cause pour "l’absence de stratégie" et sa mauvaise gestion des 455 millions d’euros qui lui sont alloués annuellement. En effet, la masse salariale de l’AEFE a augmenté de 12% depuis 2012, "dans un certain manque de transparence", souligne le document relayé par la même publication. À cela s’ajoute la hausse des frais de scolarité. Une augmentation supportée par les parents et dénoncée à plusieurs reprises, notamment au Maroc. Actuellement, ces frais s’élèvent à plus de 5.300 euros contre 4.290 euros en 2012, soit une hausse de 25% en 6 ans.

Alors que le président Emmanuel Macron avait affiché son ambition de doubler l’effectif des lycées français à l’étranger (les 492 établissements accueillent aujourd’hui 350.000 élèves), le rapport semble beaucoup moins optimiste. Cet objectif semble difficilement atteignable. Pour réussir ce pari, la commission préconise d’ailleurs de geler la contribution des parents qui participent pour 60% au coût de la scolarité de leur enfant. Autre piste avancée : l’assouplissement des procédures d’homologation de ces écoles. Pour rappel, le budget de l’AEFE a été réduit de 33 millions d’euros en 2017 (-9%), une baisse qui a suscité la colère et l’indignation des parents d’élève. Ces derniers craignent une baisse de la qualité de l’enseignement et une hausse continue des frais de scolarité (Voir "Mission française : Pourquoi les parents s’inquiètent").