Le séisme qui a frappé le sud de la Turquie équivaut à 500 bombes atomiques
Le séisme dévastateur qui a frappé le sud de la Turquie, lundi, a libéré une énergie égale à "500 bombes atomiques", a annoncé, samedi, l'Agence turque de gestion des catastrophes et des urgences (AFAD).
"La puissance du tremblement de terre en Turquie équivaut à l'explosion de 500 bombes atomiques", a indiqué Orhan Tatar, chef du département de réduction des risques de l'AFAD, notant que le premier séisme de magnitude de 7,7 sur l'échelle de Richter a duré 65 secondes, tandis que le second tremblement de terre, d’une intensité similaire, qui s’est produit quelques heures plus tard, a duré 45 secondes.
La région a été sérieusement secouée pendant près de 2 minutes lors des deux séismes, qui ont fait plus de 21.000 morts, a-t-il dit.
Les répliques se poursuivent toujours, a expliqué le responsable, faisant état de 2.000 répliques de magnitude 4 à 5 sur l’échelle de Richter depuis le tremblement de terre de lundi.
Et de préciser que le séisme a touché une région de près de 1.000 kilomètres carrés, ce qui en fait l'un des tremblements de terre les plus puissants et les plus violents depuis près d'un siècle.
Le tremblement de terre, survenu lundi dernier à 04H17 locales (01H17 GMT) à une profondeur d'environ 17,9 kilomètres, a provoqué l'effondrement de centaines de bâtiments dans les localités turques de "Kahramanmaraş", "Gaziantep", "Adana", "Malatya", "Diyarbakir", "Sanliurfa" et "Osmaniye".
Douze heures après cette première secousse violente, un autre séisme a frappé au nord de la ville de Gaziantep avec quasiment la même intensité et à proximité de l'épicentre du premier tremblement de terre, ce qui a aggravé le bilan de la catastrophe.
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a déclaré un deuil officiel pour une période de sept jours et l'état d'urgence dans les zones touchées pendant trois mois.
En Syrie voisine, qui a également subi les contrecoups du terrible tremblement de terre, notamment à Alep, Idlib, Lattaquié, Hama et Tartous, le nombre de victimes s'est élevé à plus de 3.000 morts et de 4.000 blessés. Toutefois, il est difficile de déterminer avec exactitude le nombre réel de victimes en raison des conditions difficiles dans lesquelles vit le pays depuis plus d'une décennie.