Le festival d’Ifrane vous dit «à l’année prochaine» !
Le rideau est tombé, samedi, sur le 4e festival international d’Ifrane "Chants des cèdres" après huit jours de chants, musiques, débats et compétitions. La journée du 27 juillet était particulièrement riche en activités ludiques, sportives et musicales, à l’image de l’ensemble de la programmation de ce festival 2019. Ainsi, dès 11 heures, le public avait rendez-vous avec un concours du tir au plateau. Cette compétition représente un exercice d’adresse, d’entraînement à la chasse. Elle est pratiquée comme activité sportive, consistant à abattre au fusil des plateaux constitués d’un mélange de brai de pétrole et d’un filler calcaire projetés en l’air. Pour cette édition, une cinquantaine de tireurs ont disputé le tir sur le beau plateau de Tarmilate. Certains ont, à chaque fois, réussi tous leurs tirs, à travers des séries de 15 atteignant le score 15/15. "On est face à des professionnels de haut niveau", commente un organisateur. Ailleurs, au centre ville de la petite Suisse marocaine, le marché solidaire recevait la clientèle du week-end au grand bonheur des occupants des stands qui proposent des produits du terroir, spécialement de l’artisanat local. En outre, dès 17 heures, des artistes violonistes et autres ont pris d’assaut la place de la fontaine sur l’avenue piétonne pour offrir aux estivants un grand moment de grâce. A 18 heures, les trophées des différentes disciplines (basket, tir au plateau, cross, pêche…) sont remis aux finalistes par Abdelhamid El Mazid, gouverneur de la province. A noter que ce dernier veille sur l’organisation de l’événement, la promotion de la ville, et la redynamisation de l’économie locale ainsi que le tourisme vert.
De l’autre côté d’Ifrane, à la salle des conférences, l’artiste franco-espagnol, Kendji Girac, se prêtait au jeu des questions-réponses. Face aux journalistes, la jeune (23 ans) star du programme The Voice a exprimé sa vive reconnaissance pour le Maroc. "J’ai animé des spectacles à Rabat, Casablanca et Ifrane. Toujours, c’est la grande joie de retrouver mon public marocain", dit-il. Amoureux du "Rai" et fin connaisseur de la musique maghrébine, Girac s’est vu refuser l’accès dernièrement en Algérie. La raison, selon lui, "son manager croyait qu’il pouvait faire le visa une fois arrivé à Alger…". Mais, rien n’y fait. Ce serait pour une autre fois. Après le festival d’Ifrane, Girac sera en tournée jusqu’au 8 décembre 2019. Il se penchera par la suite sur la préparation de son 4e album. En attendant, «le beau gosse» du chant gitan croit dur comme fer que "la musique n’a pas de frontière". "On devrait se produire là où notre public réclame nos rythmes", souligne-t-il. Sur un autre registre, Girac a affirmé qu’«avec les réseaux sociaux et les fans, l’artiste est devenu un ensemble voix, corps, silhouette et style». Bref, il faut entretenir son image (son corps aussi) pour continuer à charmer les badauds. Un avis partagé par le jeune Zohair Bahaoui, qui a partagé la scène avec Girac, et posté ses photos en "nageur musclé" à l’hôtel Michlifen. L’artiste "Chamali" a chanté, ce 27 juillet, pour Cheb Hesni (Ma Tabkich), et interprété ses titres à succès "Tssalalia Solde", "Décapotable"… etc. "J’ai été accompagné par des artistes de renommée. C’est mon tour de rendre l’ascenseur et propulser des jeunes. Et c’est ce que je fais ce soir en invitant un jeune talent devant le public d’Ifrane", confie-t-il.
Cette soirée de clôture s’est tenue en présence de plus de 120.000 festivaliers. Le comédien Mohamed El Khiari a profité de son passage pour leur souhaiter la bienvenue et remercié les autorités locales et élues, les sponsors ainsi que le ministère de la Culture, pour le soutien des festivals et des artistes afin d’initier «des rendez-vous magiques et merveilleux». Même son de cloche pour l’animateur attitré, Rachid El Idrissi, qui lui fait part «d’une belle saison, riche en animation artistique…et qui répond à tous les goûts». Sur ce, le festival a tiré sa révérence donnant rendez-vous à son public pour juillet 2020.
Y.S.A
