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La saison des Nobel débute …sans Littérature

Par L'Economiste| Le 29/09/2018 - 13:22 | Partager
La saison des Nobel débute …sans Littérature

La saison des Nobel 2018, qui sera entamée lundi par l'annonce à Stockholm du lauréat du prix de médecine et physiologie, s’ouvre inhabituellement cette année sur un arrière-goût d’amertume suite au report du Prix Nobel de Littérature, dans le sillage d’allégations sexuelles ayant ébranlé l’image de l’Académie suédoise, l’organe responsable de l’attribution de cette prestigieuse distinction. En effet, le prix Nobel de médecine ouvrira le bal des récompenses lundi suivi le lendemain du prix Nobel de physique et de celui de chimie le surlendemain, alors que le prestigieux Nobel de la paix sera révélé vendredi prochain. Le prix Nobel d’économie, qui n’a été institué qu’en 1968 par la banque de Suède, devra attendre le lundi 9 octobre, alors que le nom du lauréat du prix Nobel de littérature 2018 ne sera connu qu’une année après, avec le récipiendaire du prix 2019. L’année dernière, le conseil d'administration de la Fondation Nobel avait décidé d’augmenté d’un million de couronne le montant de cette distinction planétaire pour atteindre 9 millions (1,1 million USD). Le montant du prix Nobel a été réduit de 10 à 8 millions de couronnes en 2011.

Parallèlement, la Fondation Nobel, qui gérait à fin 2016, un actif d’une valeur de 515 millions US, a mis en place un programme élargi visant à renforcer ses finances. Dans la foulée, rien que pour le Prix Nobel de la Paix, le plus prestigieux et le plus médiatisé de tous, supputations et pronostics des plus réalistes au plus farfelus, continueront de battre leur plein. Sauf que le report du Prix Nobel de littérature, fait assez rare du reste, n’est pas dicté cette année pour des considérations en odeur de sainteté, tant et si bien que Lars Heikensten, le directeur exécutif de la Fondation Nobel, n’a pas exclu de recourir à des "mesures drastiques" si l’Académie suédoise n’entamait pas les démarches nécessaires pour rectifier le scandale des allégations d’abus sexuels.