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Fès : La CGEM monte au créneau

Par L'Economiste| Le 10/09/2015 - 06:09 | Partager

■ Les adhérents dénoncent un rififi dans le découpage régional

■ …ils ont boycotté les élections du 9 septembre et menacent de claquer la porte

Le torchon brûle entre le bureau de la CGEM Centre Nord (CGEM CN) et la présidente nationale. Outre le boycott de l’élection du vice-président de la Confédération générale des entreprises du Maroc, tenue le 9 septembre, plusieurs membres de l’instance régionale menacent de présenter leur démission. Ils se réunissent d’ailleurs ce vendredi 11 septembre pour trancher. Au cœur de cette colère, un «rififi» dans le découpage régional prôné par la Confédération mère, en dépit duquel Meknès est désignée pour abriter le siège de la CGEM Fès-Meknès, au lieu de Fès, chef-lieu administratif de la nouvelle région. Dans un courrier, daté du 8 septembre, adressé à la patronne des patrons, et dont L’Economiste détient copie, les adhérents de l’instance régionale (Centre Nord) expriment «de manière forte et unanime leur étonnement et leur totale incompréhension suite au transfert du chef lieu de la CGEM région Fès-Meknès de la ville de Fès vers celle de Meknès». D’après ce courrier, «cette décision qui, selon la conversation téléphonique qu’a eue Miriem Bensalah-Chaqroun avec Driss Belkhayat, président CGEM-CN, le 7 septembre, aurait été imposée par le ministère de l’Intérieur». D’ailleurs, pour exprimer leur rejet catégorique d’une telle décision, les membres de la CGEM CN n’ont pas participé aux élections de la circonscription Nord, tenues mercredi à Meknès. Leur contestation s’est exprimée dans un premier temps par le boycott du scrutin. Ils n’excluent pas d’autres formes de protestation. L’un des membres confie, à L’Economiste, qu’il serait question de présenter une démission collective. En attendant, la réponse de la présidente de la CGEM est arrivée le 9 septembre. Dans son courrier, Miriem Bensalah-Chaqrounse se dit «particulièrement étonnée». D’autant plus qu’il s’agit, selon elle, de la désapprobation d’une décision prise par le CA qui s’est tenu le 28 juillet dernier, en présence de Mohamed Sebti, vice-président CGEM CN, qui «a voté toutes les résolutions sans aucun commentaire». Contacté par L’Economiste, ce dernier affirme «qu’il n’a jamais été question de vote lors du conseil d’administration de juillet». Toutefois, la lettre de Bensalah-Chaqroun précise que «le chef-lieu de la région de Fès-Meknès est créé dans l’optique de se conformer aux nécessités de la participation de la CGEM aux élections à la Chambre des Conseillers». Pour la présidente, «le choix de ce chef-lieu a été motivé par les considérations «objectives» tels que le PIB régional avant le nouveau découpage administratif et territorial, le nombre d’adhérents par CGEM région et le nombre d’adhérents à jour de cotisations, donc susceptibles d’être inscrits sur les listes électorales». Chiffres à l’appui, Bensalah-Chaqroun souligne que «le nombre d’adhérents à jour de cotisations est de 40 à Fès, contre 89 à Meknès. S’agissant du poids de la région dans le PIB national, Fès-Boulemane représente 3,9% alors que Meknès-Tafilalet est à 5,4%». Pour ce dernier volet, les adhérents de la CGEM CN font remarquer que «leur présidente se réfère aux derniers chiffres publiés par le HCP ce mois-ci alors qu’elle parle d’une décision prise en juillet». Néanmoins, Bensalah-Chaqroun ne nie pas enfin qu’à la lumière de ces chiffres, «qui ont été transmis aux autorités concernées –le ministère de l’Intérieur-…, il nous a paru évident de choisir comme chef-lieu électoral et représentant de la nouvelle région administrative, la CGEM Meknès, que le CA a rebaptisé CGEM Fès-Meknès».

Risque

Pour la présidente de la CGEM, «la CGEM Fès ne disparaît pas et son mode de fonctionnement reste inchangé». Elle a, par ailleurs, appelé le bureau de Fès à revenir «à de meilleurs sentiments et à une logique saine». Pour elle, «leur retrait de la consultation électorale fait encourir non seulement à la région mais également à toute la circonscription électorale Nord, le risque de non atteinte de la taille du collège électoral».

Y.S.A