DIAPO/ Dans le Haut Atlas, des douars à la merci des caprices de la nature
Chaque année, plusieurs douars du Haut Atlas se retrouvent coupés du monde. Nichées dans un dédale de montagnes enneigées, ces populations, pauvres et vulnérables, restent à la merci de la nature et des conditions climatiques. L’Economiste s’est déplacé dans ces localités, partant d’Anfgou, tristement célèbre pour ces enfants morts de froid en 2007, jusqu’à Ait Abdi Oulghazi, en passant par Imilchil. Le dernier tronçon est formé d’une piste caillouteuse, qui prend fin dans un plateau entouré de massifs, point de rassemblement annuel des nomades de la région. Le quotidien de ces populations, «oubliées du développement», est rythmé par de fortes chutes de neige, qui complique davantage leur situation vulnérable. Enfants marchant pieds nus sur un sol en verglas, des personnes âgées, fragilisées par la forte baisse des températures et par la rareté du bois de chauffage… ces populations grelottent dans les montagnes du Haut Atlas. Des mesures ont été prises, toutefois, par les autorités pour contrer la vague de froid. Cette année encore, le ministère de l’Intérieur s’est mobilisé sur instructions royales. Un plan global cible 205 douars, soit une population de 514.000 personnes.