Des banques privées en Algérie ?
Le ministre des Finances algérien Abderrahmane Raouya, a annoncé l’ouverture de "trois ou quatre banques privées". Le monde politique est méfiant à l’égard des banques privées, redoutant qu’elles "liquident les acquis de la Révolution". Aussi lors des "assises de la fiscalité" le ministre a mis de claires barrières à leurs activités: capital algérien, pas d’activité avec l’extérieur… Le ministre a cité en exemple les banques privées du Maroc et de Tunisie. Alger n’a pas d’expérience de banque privée, sauf la scandaleuse Khalifa Bank de 1998 à 2003.
Fondée soit avec l’argent des hauts militaires, soit avec celui des "services", Khalifa Bank était officiellement la propriété d’un pharmacien, Khalifa. Il avait fondé aussi une compagnie aérienne de 30 avions (pour, aujourd’hui, 58 chez la RAM et 55 chez Air Algérie), une chaine de TV en France, etc. L’idée dans le cercle de Bouteflika était de convertir le peuple algérien au libéralisme. Toute l’affaire s’est écroulée en moins de trois mois. Après des années de tergiversation, Londres a fini par livrer l’escroc à Alger.
N.S.