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Crédits de trésorerie: La garantie de l’Etat activée

Par L'Economiste| Le 28/03/2020 - 22:15 | Partager
Crédits de trésorerie: La garantie de l’Etat activée

Damane Oxygène gérée par la CCG va permettre aux entreprises touchées par la crise de mobiliser des ressources additionnelles pouvant aller jusqu’à 20 millions de DH pour faire face aux charges courantes liées à l’exploitation

. Jusqu’à 20 millions de DH additionnels mobilisables

. Cible, les entreprises de moins de 500 millions de DH de chiffre d’affaires

Le dispositif de soutien aux entreprises impactées par la crise sanitaire se précise. L’urgence aujourd’hui est de les accompagner à faire face aux échéances immédiates notamment le paiement des salaires, des loyers et le règlement des charges courantes. Le gouvernement via la Caisse Centrale de Garantie va garantir les prêts octroyés par les banques pour financer la trésorerie. En raison du contexte exceptionnel, ce soutien va bénéficier à une large population d’entreprises. Les structures réalisant jusqu’à 500 millions de DH de chiffre d’affaires sont éligibles de cette facilité. L’idée derrière cette démarche est de limiter le plus possible les faillites durant la crise. «Ces crédits seront octroyés pour préserver la pérennité de l’entreprise », confie un banquier.

Les entreprises disposant déjà de facilités de caisse auprès de leur (s) banque (s) peuvent mobiliser jusqu’à 20 millions de DH supplémentaires. Celles qui n’ont pas de lignes de financement à court terme peuvent bénéficier d’un découvert exceptionnel pouvant atteindre 5 millions de DH. Ces financements sont couverts à 95% par « Damane Oxygène ». Pour les demandes de financement inférieur à 2 millions de DH, les banques pourront automatiquement engager la garantie de la CCG afin d’accélérer l’instruction du dossier. C’est la même procédure qui a été retenue pour le programme Intelaka. Le coût de ces financements devrait être relativement faible compte tenu notamment du niveau de la garantie apporté par l’Etat. Le contexte va aussi amener les banques à éviter toute surenchère sur les taux d’intérêt.

A côté de ces facilités pour faire face aux besoins en trésorerie, les entreprises ont aussi l’option du report  des échéances de crédits de plusieurs mois. Mais attention, ce n’est pas open-bar, « le traitement se fera au cas par cas », prévient un banquier.  Il va y avoir des déçus. Ce que confirmer ce courrier alarmant daté du 26 mars du président de la CGEM à son homologue du Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM) accusant les banques de poser des obstacles au financement des entreprises en difficulté  (" Lire Sur un ton ferme, les banquiers répondent à Chakib Alj ").

Les impacts de la crise sont variés selon les entreprises. Par ailleurs, les banques et les autorités en appellent à la responsabilité des entreprises, surtout les grands comptes, pour raccourcir leurs délais de paiement.

F.Fa