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Covid19: Les banques africaines pourraient perdre jusqu’à 48 milliards de dollars

Par L'Economiste| Le 28/03/2021 - 14:53 | Partager
Covid19: Les banques africaines pourraient perdre jusqu’à 48 milliards de dollars

Selon un rapport de McKinsey sur le secteur bancaire africain, les banques africaines pourraient perdre jusqu’à 48 milliards de dollars de revenus d’ici 2024 avec la pandémie de Covid19 "si les risques ne sont pas atténués".

Compte tenu de la trajectoire encore incertaine de la pandémie de Covid19, les banques africaines ne peuvent se permettre de laisser leur reprise au hasard, souligne le cabinet dans une nouvelle analyse. A ce stade de la crise, le secteur bancaire africain affiche toutefois une certaine résilience. En effet, les données gouvernementales et financières publiées par les banques de quatre grandes économies du continent (Kenya, Maroc, Nigéria et Afrique du Sud) montrent que, malgré une résurgence du virus, l'impact de la pandémie sur les banques africaines en 2020 "a été moins grave que prévu initialement", explique McKinsey. "Et étant donné le rôle important que jouent les banques dans l'économie et la société en général en Afrique, cela pourrait à son tour signaler une reprise plus rapide pour le continent", ajoute l’analyse.

Contrairement à de nombreux chocs économiques passés, la crise du COVID-19 ne se limite pas au secteur bancaire; c'est une crise humanitaire et une crise de l'économie réelle, les banques étant affectées par des pertes de crédit en cascade et une demande incertaine. Dans les marchés développés, McKinsey estime ainsi que le rendement moyen des capitaux propres (ROE) des banques pourrait chuter en dessous de 1,5% en 2021 avant de retrouver des niveaux d'avant la crise d'environ 9% d'ici 2024. Cette situation équivaut "à cinq années de rendements effectivement perdus pour le secteur bancaire", estime le cabinet. En revanche, du côté des banques africaines, l’impact sera probablement moins sévère. Même si le ROE moyen des banques africaines a chuté de 50% (à 7% en 2020, contre 14% en 2019), nous nous attendons à ce qu'il rebondisse à des niveaux proches de la pré-crise dans les trois prochaines années si la reprise économique sur le continent suit le scénario envisagé par une majorité des dirigeants mondiaux.