Après Bouazizi, Yahyaoui soulève la Tunisie

Se dirige-t-on vers un nouveau soulèvement populaire en Tunisie ? La situation s’est en tout cas dégradée dans le pays au point où le Premier ministre, Habib Essid, a décidé d’écourter sa présence au Forum économique mondial à Davos pour rentrer. Un conseil des ministres exceptionnel est prévu samedi prochain suivi d’une conférence de presse à l’heure où les manifestations se poursuivent à Kasserine dans le centre du pays et dans d’autres villes. Tout a commencé après le décès, samedi 16 janvier, d’un chômeur de 28 ans, Ridha Yahyaoui, électrocuté après être monté sur un poteau. Il protestait avec d’autres contre son retrait d’une liste d’embauches dans la fonction publique. Les forces de l’ordre ont alors utilisé du gaz lacrymogène et des canons à eau contre les rassemblements. Mardi, un policier de 25 est mort durant la dispersion d’une manifestation à une trentaine de kilomètres de Kasserine. Ce drame et les violences qui ont suivi ont un air de déjà vu pour la population.