Affaire Pegasus: Le parquet de Paris ouvre une enquête

Le parquet de Paris a ouvert mardi une enquête sur l'espionnage de journalistes français dont les téléphones ont été infiltrés par le logiciel Pegasus. Lundi, plusieurs articles publiés par divers journaux faisaient état de l'infiltration de téléphones de plusieurs personnalités publiques nationales et étrangères et de responsables d'organisations internationales à travers le logiciel informatique Pegasus. Le Maroc figure parmi les pays mis en cause. Le gouvernement a réagi, rejetant et condamnant catégoriquement ces "allégations mensongères dénuées de tout fondement, à l'instar de précédentes allégations semblables d'Amnesty international à ce sujet".

A Paris, une enquête a été ouverte pour une longue liste de dix infractions dont "atteinte à la vie privée", "interception de correspondance", "accès frauduleux" à un système informatique et "association de malfaiteurs", rapporte l'AFP. Elle fait suite à la plainte déposée par le site Mediapart, dont deux journalistes ont été espionnés, à laquelle doit s'ajouter une plainte similaire du Canard enchaîné. L'enquête vise également d'autres infractions d'atteintes à un système informatique, telles que l'introduction, l'extraction et la transmission frauduleuses de données, qui peuvent être potentiellement reprochées aux utilisateurs de Pegasus. Elle concerne aussi la "mise à disposition et détention d'un équipement" permettant des atteintes à un système de données et "l'offre et la vente sans autorisation d'un dispositif de captation de données", qui visent cette fois potentiellement la commercialisation du logiciel et les intermédiaires impliqués.