
Sur tous les tons, il a été dit et redit que la situation du commerce extérieur est explosive. Cela a été tant et tant dit et redit, que cela en devient fatigant, qu’on a finalement envie de ne plus y penser et de faire comme si la catastrophe n’existera pas…
Comme le petit enfant qui ferme les yeux quand il veut que le monde extérieur cesse d’exister… Effectivement, le monde cesse d’exister puisque l’enfant ne le voit plus.
Nous en sommes là de la politique économique gouvernementale: degré zéro de l’infantilisation.
Le choix officiel est de jouer la préférence nationale, moyennant quoi des associations peu connues, puissamment soutenues par le gouvernement, font venir les Turcs en leur promettant monts et merveilles de contrats et de marchés publics marocains.
Le choix officiel est d’améliorer la gouvernance pour lutter contre les déficits, moyennant quoi l’argent est jeté à grosses poignées parce que les précautions les plus élémentaires de calendrier et de sélection des chantiers ne sont pas prises.
Le choix officiel est d’améliorer le climat des affaires dans le but de soutenir les investissements et accroître l’emploi, moyennant quoi on entretient en sous-main des discours haineux et vindicatifs contre les investisseurs et contre des secteurs entiers comme le tourisme.
Les enfants, eux, apprennent très vite qu’il ne suffit pas de fermer les yeux pour faire disparaître les problèmes…
Nadia SALAH