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Dans une dizaine d’endroits, y compris les lieux de concert et sur les murs, et ce jusqu’au 28 avril, Rabat fête ses racines et ses réseaux d’art continentaux.
C’est la première fois qu’un rassemblement «multi-arts» d’une telle ampleur est présenté au public. C’est aussi la première fois qu’une opération est montée par plusieurs intervenants, qui se complètent à souhait… On sait tous ce qu’une telle entente doit aux coups de pouce royaux…
Il n’est pas interdit non plus de voir, dans cette coopération entre de multiples intervenants, un clin d’œil du destin. Au Maroc, les Marocains déploient beaucoup d’énergie pour se disputer, quitte à faire capoter les projets communs. Mais dès qu’ils sont en mission sur le continent, les voilà qui se montrent organisés et collaboratifs, au point d’en avoir fait la réputation du Royaume. Les optimistes diront que l’Afrique révèle les meilleurs traits des Marocains et oublie pudiquement les autres. On en acceptera l’augure, sans oublier ce qu’Afrique en Capitale doit à l’énergie et l’entregent de Mehdi Qotbi, le président de la Fondation nationale des musées.
Pour le public, c’est évidemment une très grande chance d’avoir à disposition une telle introduction à diverses productions artistiques.
La musique, elle, est enregistrée en concert. Il est toujours possible de la reproduire (en respectant les droits d’auteur!) et de la diffuser. La nature de l’art plastique, dans ses diverses déclinaisons, ne lui ouvre pas de telles possibilités. Quand les expositions vont fermer leurs portes, il n’en restera que le souvenir et les photos.
Est-il vraiment impensable d’enraciner, à Rabat ou quelque part dans le Royaume, ce qui a été commencé? Impensable de créer un conservatoire permanent, dynamique et ouvert au public pour l’art du continent?