Les milliards se comptent par dizaines. C’est le prix de la sécurisation des retraites pour les employés des établissements publics. Par chance, ni les contribuables ni les élus du peuple ne protestent quand on se sert dans leur poche pour financer ces opérations.Nul besoin de faire un dessin: si aujourd’hui la facture est si lourde, c’est parce que pendant des décennies, la question a été repoussée. Pourtant, rien n’est plus prévisible que la démographie d’une entreprise: on sait qui est recruté et quand; quelle est sa cotisation; on sait combien l’employeur doit payer; on sait pendant combien de temps et on sait quand chacun pourra faire valoir ses droits. Pas le moindre mystère, pas la moindre surprise…Sauf si les cotisations ne sont pas versées! En fait, ce n’est pas contre ceux qui aujourd’hui ont eu le courage de prendre le problème à bras-le-corps pour trouver des solutions, qu’il faut pester.Les comptes des entreprises publiques qui avaient des caisses autonomes, étaient faux depuis des décennies. Les gouvernements les uns après les autres, les managers les uns après les autres, et les syndicalistes (qui, eux, n’ont pas changé depuis des décennies!) ont fermé les yeux sur ce qui devrait être qualifié de scandale. Parce que la question était indolore, elle est restée sans solution… Pourtant, elle était à la fois urgente et importante.Il est maintenant trop tard pour fulminer contre cette irresponsabilité. En revanche, ce qu’il ne faut pas laisser passer, c’est la leçon. Certes, les contribuables ne sont pas organisés, certes, les syndicats sont partiellement responsables de cette gabegie: donc, ni les uns ni les autres ne prendront la parole pour réclamer des garde-fous. En revanche, les élus devraient le faire, même s’ils n’ont pas de pouvoir de décision sur les retraites, c’est à eux qu’il appartient de veiller aux principes financiers et démocratiques du Maroc. Seule leur pression peut faire que jamais on ne recommencera de telles négligences.Nadia SALAH
L'Edito
Elus
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