
Avec la fin de cette semaine, les deux Chambres auront épuisé l’ordre du jour chargé de la session extraordinaire du Parlement. Neuf projets de loi, alors qu’habituellement le menu se limitait à 3 ou 4 textes. En fait, cette session s’inscrit dans la droite ligne des concertations politiques entre les patrons des partis et le ministère de l’Intérieur. Ces pourparlers avaient abouti à un consensus sur l’arsenal juridique lié aux élections, à l’exception du quotient électoral qui a focalisé l’actualité. Comme d’habitude, l’ensemble du dispositif a été adopté dans l’urgence. Une organisation qui confirme bien la culture politique «particulière» ancrée dans les mentalités des uns et des autres. A cela s’est invitée la pandémie, confinant et plongeant classe politique et exécutif dans la somnolence. Il a fallu l’intervention pressante de l’opposition, notamment le PPS et l’Istiqlal, pour que le chef du gouvernement sorte de sa léthargie.
Depuis plus d’une décennie, toutes les échéances électorales, y compris le référendum sur la Constitution, ont fait l’objet d’une observation indépendante de la part du CNDH, des ONG nationales et étrangères. L’objectif est de s’assurer si les scrutins répondaient aux critères internationaux. Ces observations ont été suivies de recommandations touchant plusieurs aspects dont notamment la stabilité du cadre juridique. Visiblement, leurs rapports n’ont pas été consultés. Dommage! Car l’utilité de cette observation réside certes dans l’octroi d’un quitus à l’administration qui supervise les élections. Mais elle a aussi un effet coaching pour améliorer l’existant: remuer les institutions, les hommes, les méthodes de travail et les réseaux. Pour mieux avancer.