L’e-administration n’est pas qu’une jolie expression marketing, mais bel et bien un outil de progrès et de croissance. Les grandes nations développées, Canada et pays scandinaves en tête, ont massivement déployé l’administration électronique dans la totalité de leurs services publics. Des impôts à l’assurance maladie en passant par l’état civil. Et la réussite a été fulgurante: plus de 98% des contribuables, sociétés et personnes physiques, y règlent leurs impôts en ligne. Cette dématérialisation des transactions a été un levier de la réforme des secteurs publics, d’efficacité du service rendu aux administrés et surtout, source d’économies. Dans tous les cas, ce sont les pouvoirs publics qui donnent le tempo: une stratégie claire, des moyens conséquents, le tout encadré par une coordination efficace. C’est ce schéma-là qui avait inspiré le gouvernement lorsqu’il décida de lancer le programme Idarati, programme censé accélérer la «modernisation de l’administration publique» et simplifier les relations avec les administrés. Au terme de son déploiement (selon le chronogramme initial, 2008 devait consacrer la généralisation des nouvelles technologies), le bilan est plutôt maigre, y compris sur le b.a.-ba. Trouver par exemple des données utiles sur le Maroc sur Internet relève d’une gageure. Et lorsqu’elles existent, elles sont rarement mises à jour. A l’exception d’une poignée de portails (ministère des Finances, Office des changes, HCP…), la plupart des sites sont sans intérêt. Quant à l’administration électronique elle-même, les rares exemples de réussite (CNSS, entre autres) ne doivent pas masquer le fiasco général. Pourtant, que de promesses ne nous avait-on pas fait! Il était même question que le certificat d’état civil soit délivré en ligne, etc. Décidément, les promesses n’engagent que ceux qui y croient.Abashi SHAMAMBA
L'Edito
e-promesses
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