
Depuis son intronisation, Mohammed VI laisse les mandats se dérouler. Même si on imagine qu’il y a eu consultations préalables avant le renvoi de trois «petits» ministres, le Souverain respecte la procédure prévue par la Constitution: il se garde de prendre l’initiative.
Ces préalables posés, il reste des questions sans réponse. La première, la mère de toutes les autres: les causes de ces renvois. L’opinion publique est rejetée vers les rumeurs, ce qui ne devrait pas exister.
Ensuite, sauf dans le cas de Mohamed Ouzzine, ex-ministre MP de la Jeunesse et des Sports qui a payé pour un stade mal fait, les autres cas portent sur des faits annexes à l’exercice de la mission ministérielle.
Pourtant et inversement, l’affaire des grâces – qui avait abouti à la libération d’un pédophile et généré une forte protestation de la société civile – est passée à travers la personne du ministre de la Justice (qui avait laissé faire) pour frapper un directeur central. Le poids de Ramid, insuffisant pour le tenir responsable de cette affaire dans son ministère, était-il trop élevé dans les équilibres au sein du PJD? Les «tourtereaux», eux, payent cher leur dévouement à animer l’amusement public, sans grande conséquence sur leur département.
On aurait tort de tenir ces questions pour subalternes car, qu’on le veuille ou non, elles construisent une doctrine autour de la démocratisation.
Nadia SALAH
Nadia SALAH