Ça roule pour la voiture importée montée. Elle s'impose sur le marché et les professionnels y voient un rééquilibrage entre le montage local, l'importation de véhicules neufs et d'occasion. N'est-ce pas là une tendance plus lourde qui renseigne sur ce que sera le marché de demain? Une chose est sûre: l'automobile marocaine négocie aujourd'hui un grand virage. La convention avec Fiat pour la voiture économique expire l'année prochaine et les négociations pour la reconduire sont en cours. En fait, il reste juste à s'entendre sur les détails techniques puisque le principe de la reconduction est acquis. C'est la preuve que le Maroc tient à son industrie automobile. Il y tient malgré des performances encore faibles, un mouvement d'ouverture irréversible et une Somaca qui n'a pas encore trouvé preneur. C'est vrai que la sous-traitance s'est développée autour de cette entreprise publique. Mais est-ce suffisant pour maintenir une activité que l'on a du mal à rentabiliser? Bien sûr, il y a l'argument social. Il ne faut pas grossir les rangs des chômeurs. Il y a aussi le prestige. Celui d'avoir chez soi une industrie automobile. Quelle voie prendre donc? Un dilemme stratégique qui se traduit sur le terrain par des lobbies: d'un côté, les importateurs de voitures montées neuves et de l'autre, les fervents défenseurs du montage local. Les deux clans sont au moins d'accord sur une chose: mener la vie dure à la voiture d'occasion importée. Le gouvernement est aussi de la partie. Vraisemblablement, il tente de ménager le chou et la chèvre. Mais jusqu'à quand?Hakima EL MARIKY
L'Edito
Dilemme
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