
Plus de 20.000 Marocains toujours bloqués à l’étranger… le sujet nourrit, depuis plusieurs semaines, conversations, angoisses populaires et interpellations au Parlement. Il n’ a pas pour autant enregistré de développement en dépit d’engagement de mobilisation pris par le gouvernement.
Derrière la posture officielle, il y a sans doute des considérations exclusivement sanitaires par rapport à des décisions qui s’inscrivent en droite ligne de la fermeture du ciel. C’est-à-dire traquer le moindre risque d’amplification de la pandémie.
Mais d’un autre côté, pourquoi la souplesse accordée pour des pays comme la France, l’Espagne ou la Grande-Bretagne, qui ont dès les premiers jours du confinement pu déployer des ponts aériens à partir de Casablanca ou Marrakech, pour rapatrier les leurs, ne serait pas négociable en sens inverse pour nos compatriotes?
On le sait, le Maroc, qui a été extrêmement réactif sur plusieurs cases de la gestion du Covid-19, n’a démissionné ni politiquement ni moralement. Mais cela ne suffit pas à rassurer les victimes et leurs familles qui n’arrivent plus à s’expliquer que le pays soit plébiscité, et à juste titre, partout dans le monde, mais échoue à déployer une organisation et être imaginatif pour ses ressortissants, tout en tenant compte des difficultés qui pourraient se manifester dans la logistique à mettre en place.
Impossible d’en faire un problème marginal. Derrière chaque histoire se cachent des drames humanitaires ou familiaux dont il faut trop rapidement s’occuper. Même si les relais des missions diplomatiques ont sans doute fait un super-boulot partout pour atténuer le calvaire, ces Marocains doivent rentrer chez eux.