Amendes et prison pour l'employeur, on en parle encore au Parlement pour l'assurance accidents du travail qui va devenir obligatoire. Beaucoup croyaient qu'elle l'était déjà. En fait, jusqu'à aujourd'hui, c'est l'employeur qui est responsable de payer les soins, les indemnités journalières ou des rentes à son employé accidenté. Comme les entreprises organisées ont reporté ce risque sur des compagnies d'assurances depuis des décennies, elles ont fini par le croire obligatoire. Reste beaucoup de PME, d'organismes publics et tout l'informel où les tâches sont les plus dangereuses.C'est donc d'une généralisation qu'il s'agit. On comprend que la loi prévoit des sanctions pécuniaires contre les employeurs qui résisteront, car une assurance n'est viable et pas chère que si elle couvre un grand nombre. Mais le droit doit s'inspirer de la pratique qui l'a précédé. Les assurances AT actuelles, qui couvrent de la petite blessure à l'invalidité totale, sont dans leur gestion quotidienne perturbées par de petites tricheries, lesquelles multipliées en réseaux menacent toute la branche. Tous les services du personnel vous le diront, lundi est un pic, où sont déclarés comme AT les blessures des bagarres du dimanche avec les voisins. Il y a aussi des médecins généreux sur l'arrêt de travail, qui donnent 10 jours pour un bobo, pour se faire une clientèle. Leur générosité porte aussi sur le taux d'invalidité, l'enjeu étant une pension, ce qui engendre des milliers de dossiers qui encombrent les tribunaux et des contentieux infinis pour le bonheur des avocats.C'est aussi cela que la généralisation doit prévenir. Et pour l'entrepreneur, il faut une assurance contre les tracas judiciaires, le stress, la dépression, les mauvais payeurs… C'est aussi des accidents du travail.Khalid BELYAZID
L'Edito
AT
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