Dans un entretien avec notre confrère Assabah, la responsable Communication de l'Université internationale des jeunes pour la paix et la modernité, qui se tient du 25 au 31 août à Essaouira, Laia Carrera Oller, revient sur l'intérêt d'une telle manifestation. Elle explique notamment que cette initiative, proposée par des jeunes Marocains qui suivent des cours de catalan, s'est imposée au lendemain des attentats du 16 mai.. Assabah: Comment êtes-vous arrivée au Maroc?- Laia Carrera Oller: Je suis au Maroc depuis presque un an pour travailler en tant que responsable Communication dans le bureau de la Catalogne à Casablanca. . Comment vous est venue l'idée d'organiser une université internationale au profit des jeunes?- En fait, l'idée est une réflexion d'un nombre de jeunes Marocains qui viennent nous visiter à la délégation du gouvernement catalan au Maroc dans le cadre des cours que nous leurs donnons. C'était une occasion pour provoquer un dialogue autour des questions qui concernent les deux peuples. Nous nous sommes donc réunis pour étudier ce projet. Or, après les tristes attentats du 16 mai, ces jeunes ont insisté sur l'importance de cette université. Plusieurs se sont proposés volontaires pour la réalisation de ce projet. . Et pourquoi ne l'avez-vous pas organisé à Casablanca, où ont eu lieu ces attentats?- Comme vous le savez, Essaouira est une ville qui a un potentiel touristique énorme. Durant l'été, cette ville connaît un afflux important de touristes étrangers, surtout les Européens. Donc, l'idée était d'ouvrir cet événement à plusieurs nationalités. Le travail a été mené dans les meilleures conditions grâce à l'aide de l'association Essaouira Mogador. . Est-ce qu'il y a eu une bonne communication entre les jeunes Marocains et vous?- Les jeunes Marocains sont particulièrement ouverts sur autrui. Ils ont cette envie de communiquer, d'échanger et apprendre. Je pense sincèrement qu'ils ont une capacité extraordinaire de communiquer et d'exprimer ce qu'ils pensent et ce qu'ils ressentent. C'est d'ailleurs une bonne chose pour nous, organisateurs.. Qu'est-ce que vous pensez du travail fait par les jeunes Marocains dans le domaine de la communication et de la prise de contact avec les autres?- Je considère que les jeunes Marocains ont fait du bon travail. Leur spontanéité et leur volontarisme prouvent qu'ils sont motivés pour servir leur pays et leur société.. Concrètement, que vont gagner les jeunes Marocains à l'issue de cette université?- Je pense que c'est une expérience très riche dans le domaine de la communication et de l'organisation d'évènements. Cette manifestation va leur permettre de travailler dans le futur avec plus de professionnalisme et un bon esprit de groupe. En outre, il faut préciser que le comité d'organisation était composé de jeunes issus de quartiers pauvres. L'université internationale des jeunes leur a permis de participer à l'organisation de cette manifestation et d'assister à des débats sur la démocratie, les droits de l'homme et la liberté. Des discussions qui devraient leur donner une autre vision des choses.. Quel est votre message ou mission en tant que citoyenne catalane?- Je voudrais que les jeunes Marocains ne s'arrêtent pas à l'organisation de l'Université internationale pour la paix mais qu'ils multiplient les défis. Cette manifestation n'est qu'un début et il faut qu'ils continuent d'exprimer leurs idées d'une manière libre et indépendante.Rewriting Assabah
Chère lectrice, cher lecteur,
L'article auquel vous tentez d'accéder est réservé à la communauté des grands lecteurs de L'Economiste. Nous vous invitons à vous connecter à l'aide de vos identifiants pour le consulter.
Si vous n'avez pas encore de compte, vous pouvez souscrire à L'Abonnement afin d'accéder à l'intégralité de notre contenu et de profiter de nombreux autres avantages.